Le gouvernement a récemment décidé de baisser la prime aux employeurs d’apprentis de 1 000 €, passant ainsi de 6 000 € à 5 000 €. Le réseau des CMA alerte sur l’impact que cette décision aura sur le recrutement des apprentis dans les entreprises artisanales, et, à terme, sur le secteur de l’artisanat en général.
Le 5 janvier 2025, Joël Fourny, président de CMA France, s’est exprimé auprès du gouvernement sur les conséquences de la baisse de cette prime.
« Depuis plusieurs semaines, j’alerte le gouvernement sur les effets négatifs que ne manquera pas de produire la baisse de la prime versée aux entreprises employeurs d’apprentis. Cette prime unique, jusqu’ici de 6 000 euros, s’avère nécessaire pour compenser le temps et la matière d’œuvre investis par l’artisan dans le cadre du recrutement et de la formation de l’apprenti. Ce montant qui n’a d’ailleurs pas été revalorisé malgré l’augmentation du SMIC ou de l’inflation, est réellement indispensable pour que les artisans continuent en 2025 de proposer un avenir professionnel à plus de 200 000 jeunes. »
Joël Fourny, président de CMA France
Le réseau des CMA est favorable à la décision du ministère de soutenir les entreprises de moins de 250 salariés avec une prime. Cependant, les CMA regrettent que les grandes entreprises et les formations de niveaux supérieurs continuent de bénéficier d’aides financières. Cela va à l’encontre de l’objectif initial de la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel, qui devait simplifier l’accès à la formation professionnelle pour les petites entreprises. En continuant d’aider toutes les entreprises, on risque de freiner l’élan de l’apprentissage dans les TPE et dans l’artisanat, alors que l’apprentissage est essentiel pour répondre aux besoins de recrutement dans ce secteur.
Si le contexte budgétaire tendu dans lequel se trouve notre pays impose des choix, CMA France rappelle que des solutions existent pour le versement de cette aide et générer des économies.
« Il faut aller plus loin et maintenir à son niveau actuel l’aide pour les entreprises de moins de 50 salariés et attendre des périodes plus heureuses en termes de finances publiques pour reprendre le financement des niveaux supérieurs. »
Joël Fourny, président de CMA France